Un regard échangé. Un souffle entrecoupé. Puis il tourne les talons.
Thybalt n’est pas une personne qui aime la foule. Il préfère être seul. Même si le contact humain reste une chose qu’il apprécie, il préfère quand même la solitude. Le jeune Elfe n’éprouve pas le besoin d’aller parler tous les jours à une personne, il peut se passer de la présence humaine. C’est un point important et très visible chez lui. Jeremiah restera dans son coin et ne viendra que très rarement à la rencontre d’un groupe ou d’une personne seule. Mais il peut détourner ses habitudes de temps en temps pour se montrer un peu plus amical et faire la conversation. Malgré ce trait de caractère très prononcé chez lui c’est une personne qui peut avoir des sujets de discussion inépuisable et intéressant. Il est loyal à sa condition d’elfe et si la loi est de ne pas révéler son identité, il écoutera et sera muet comme une carpe face aux humains. Possessive et jaloux, quand il est question d’amour avec lui, cela tourne à des sentiments forts. Cependant, il n’a jamais eu de réel grand amour et n’attendra pas sa venue sans rien faire. On ne peut cependant pas le qualifié de dragueur qui charmera toutes femmes face à lui. Il attend le moment où son cœur battra un peu trop vite et en attendant, il reste ouï aux battements de ce dernier.
Impulsif et combatif ne font pas un bon mélange ensemble. En effet, Thybalt sera du genre à foncer dans un bruit la tête la première avant de réfléchir au comment du pourquoi. Cela peut lui faire défauts des fois mais il arrive toujours à s’en sortir. Lorsqu’il fait quelque chose ; dans sa vie professionnelle comme dans sa vie privée, il fera cela à fond. Et quitte à recommencer plusieurs fois une chose, il n’hésitera pas mais n’abandonnera jamais quelque chose. Mystérieux, il ne parlera pas de son passé facilement. Il gardera cette part de mystère qui lui donne un côté fruit interdit. Mais si vous désirez le découvrir plus, il suffit d’aller à sa rencontre, pour le meilleur et pour le pire.

Une vie simple, sans encombre, belle et joyeuse. C’était ce que désirait tout le monde. Mais qu’une poignée seulement pourrait atteindre un jour. Les autres ont alors le choix entre deux types de vie ; celle terne et sans vie et une autre, chamboulée et triste au final. Jeremiah eut le droit à ce dernier type de vie même s’il sait qu’un jour il pourra à nouveau toucher le paradis qu’il vivait étant jeune. Sa vie débute en Irlande. Le quinze janvier mille neuf ans quatre-vingt-douze. Après plusieurs minutes de souffrances, Madame Miles donnait naissance à un petit elfe. Leur trésor. On lui donna pour nom Jeremiah Thybalt Miles. Une enfance simple, belle. A chaque pas qu’il faisait dans le monde, sa grande sœur le félicitait. Jeremiah gardait pour seul souvenir d’elle leurs nombreuses parties de cache-cache. Ils ne purent s’abandonner à d’autres jeux car elle dû quitter la maison familiale pour une raison qu’on lui cacha et jamais elle ne revenu. Pourtant, même maintenant Thybalt ne perd pas espoir de la voir apparaître à nouveau. Il se développa en même temps que les enfants de son âge, bercé de tendresse apporté par ses parents. Et il a que peu de souvenirs de son début de vie même si en réalité elle fut rempli de moments de grande joie à gravées au fond de lui.
Il se souvenait malgré le peu de souvenirs qu’il possédait sur son passé le moment où il avait découvert sa capacité, un moment peu commun. Il avait dix ans à l’époque. Et il était assis dans l’herbe fraiche de son jardin. A sa droite, ses crayons. A sa gauche, sa mère. Pleinement concentrer sur le dessin qu’il était en train de faire, Thybalt ne faisait pas attention à son verre de jus d’orange qui se renversait, malmené par le souffle du vent. Le dessin qu’il était en train de faire était un cadeau pour sa maman, il l’avait dessiné avec les capacités d’un enfant de dix ans avait. Et il ne voulait pas que son dessin soit gâché par le jus d’orange. Il ne sait comment, le liquide ne rentra jamais en contact avec son joli dessin. Il resta suspendu dans les airs avant de finir sa course dans l’herbe. Jeremiah fut assez déconcerté par ce qui venait de se passé mais heureusement son cadeau n’était pas mouillé. Tendant dans un geste triomphant son dessin à sa maman, cette dernière lui demanda si c’est lui qui venait de faire ça et bizarre soit-il, Jeremiah lui répondit positivement. Il savait que c’était lui qui avait fait ça. Il ne savait pas comment mais il savait qu’il avait évité la catastrophe.

Les humains. Jeremiah n’en avait jamais vu avant et en voir un avait été un moment marquant de sa vie. Ce fut une jeune femme du nom de Miloë qui lui montra à quel point la race humaine était intéressante. Elle était toujours souriante et avait toujours les mots qui faisaient fondre Thybalt. Il la suivait toute la journée comme un fidèle chevalier prêt à sauver sa princesse. Ce fut avec elle qu’il découvrir ce que voulait dire aimer. Et à quel point ce sentiment pouvait faire souffrir. Il était adolescent à cette époque et les chagrins d’amour, était une étape que beaucoup passaient. Jeremiah ne voulait pas brusquer les choses avec elle et restait son meilleur ami secrètement amoureux. Et c’est un après-midi que Miloë se mise à lui parler d’un garçon. Et ce fut les minutes les plus douloureuses de sa vie. Elle était folle amoureuse d’un autre garçon et elle lui demandait s’il elle devait lui dire. A partir de ce moment, Thybalt ne sourit plus en sa présence, il la suivait certes car il ne pouvait se résoudre à la quitter mais il devenait solitaire, cherchant à éviter le plus la discussion. Mais à chaque fois qu’il la voyait avec le garçon, cela lui brisait littéralement le cœur.

Droit comme un piquet, le regard porté vers la seule porte de la pièce, Thybalt ne bougeait plus. Si sa mère ou son père descendait maintenant, il était fichu et allait se ramasser une bonne punition en prime. Il n’avait pas suivi le couvre-feu instauré, il avait bu alors qu’il n’avait pas encore l’âge – même si cela n’était qu’une affaire de mois – et il était rentré sans s’essuyer les pieds. On pouvait le suivre à la trace des marques de boue de ses chaussures laissé un peu partout sur le sol de la maison. Il avait un peu déraillé sur ce coup mais au début la fête s’annonçait bien. Elle était là pour fêter la fin de ses études au campus. Il avait même pus embrasser Miloë au court de la soirée, même si elle l’avait confondu avec son petit copain, elle l’avait quand même embrassé. Après une heure du matin, Jeremiah avait passé un autre cap de l’ivresse. Il c’était battu avec un garçon de sa classe pour une raison toute bête. Et ensuite il avait mis deux bonne heures pour retrouver son chemin et arrivé chez lui. La lumière s’alluma. M*rde. Il était cuit là. Son père lui fit alors face et il dû se concentrer réellement pour le regarder plus ou moins dans les yeux sans trébucher en étant immobile. Il ne se souvenait pas de ce qu’il lui avait dit mais se souvenait parfaitement de ce que son père lui a dit. Sors de chez moi Jeremiah. Sors de chez moi, tout de suite avant que je n’appelle la police.

Heureusement qu’il put cohabiter avec l’un de ses camarades avant d’entrer dans la vie d’adulte. Jeremiah voulu devenir pompier, il le fut même mais il comprit bien vite qu’il n’était pas fait pour cela alors il quitta la caserne et fut embauché comme Barman dans un petit bar le temps de trouver mieux. Qu’est-ce que sa vie lui réserve encore ?